lundi 22 novembre 2010

Tous les chemins mènent les Roms hors de France



La loi c'est la loi et elle s'applique à tous, sans exceptions.
Elle s'applique aux Roms qui squattent des terrains qui ne leur sont pas réservés ou qui, après 3 mois passés en France, n'ont ni logement ni sources de revenu. Et, elle devrait s'appliquer aussi aux communes qui ont l'obligation (depuis une loi de 1990) de prévoir des terrains pour accueillir les gens du voyage. Des terrains  ayant un accès à l'eau et à l’électricité absents dans la majorité des communes. Les Roms sont hors-la-loi et donc expulsés et les communes ? On en a même pas entendu parler. Car il est beaucoup plus facile de s'en prendre à une population qui ne fait pas l'unanimité (48% des français favorables à l'expulsion). Quoi de mieux pour redorer son blason et relancer sa côte de popularité ? Une circulaire de Sarkozy avec une phrase bien polémique comme il sait si bien les faire. "300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d'ici 3 mois, en priorité ceux des Roms". Conséquence de cette stigmatisation, les actes et manifestations à caractères racistes et xénophobes ont augmenté.


Comment, en 2010 et alors qu'on ne cesse de prôner la mondialisation, l'ouverture et la mixité, peut-on encore stigmatiser une population de cette manière ?

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jeudi 18 novembre 2010

Sarkozy 1-0 Chazal-Denisot-Pujadas


Le match semblait peut-être déséquilibré mais le chef de l'État a réussi à mettre K.O ses "adversaires". Mardi soir, lors de son apparition télévisée, Nicolas Sarkozy est apparu comme un maître d'école donnant une leçon à des élèves sans répondant. On attendait pourtant un Denisot percutant, il a été quasi-absent les 45 premières minutes.
Comme à son habitude, Sarkozy a donc "slalomer" entre les questions, répondant à celles qu'il voulait, détournant celles qui le dérangeaient.


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dimanche 7 novembre 2010

Le président chinois bienvenu en France




Placide (http://www.leplacide.com/)


Cela fait plus de 2 ans que les relations entre la France et la Chine sont compliquées. En effet, l'épisode de la cérémonie d'ouverture des JO de 2008, que N.Sarkozy avait prévu de boycotter, avait créé un climat de "guerre froide" entre les deux pays. Et; même si le président français était revenu sur ses propos et avait assisté à la cérémonie, la Chine n'avait pas pardonné à la France la rencontre avec le Dalaï-lama.

Cette période de "tensions" explique peut-être pourquoi le chef de l'état s'est montré aussi conciliant avec son homologue chinois lors de sa visite en France. Car la Chine est la 3ème puissance mondiale mais surtout parce qu'elle présente d'énormes besoins dans le domaine des infrastructures. D'ailleurs, le président chinois, Hu Jintao, est venu pour finaliser et signer des contrats bilatéraux d'un montant avoisinant les 20 milliards d'euros.
Mais la Chine, c'est aussi 300 millions d'ouvriers de plus en plus surexploités, un prix Nobel de la Paix -Liu Xiabo- toujours emprisonné, le problème tibétain, le non-respect de la charte des nations unis ...
Tout cela n'a pas empêché la réception en grande pompe de Hu Jintao. Et Nicolas Sarkozy a même fait en sorte d'éviter les sujets qui fâchent. Il affirme pourtant avoir abordé tous les sujets, notamment celui des droits de l'Homme.
Peut-être devrait-il prendre exemple sur Angela Merkel qui s'est toujours opposé au gouvernement chinois, de manière certes courtoise mais néanmoins ferme, et qui a obtenu par exemple une autorisation de quitter la Chine pour l'écrivain chinois Liao Yiwu.

Comment la France peut-elle conserver sa crédibilité quand elle accepte, en Chine, une situation qu'elle dénonce fermement dans d'autres pays ?
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dimanche 24 octobre 2010

Les oubliés de la République


Ils sont presque 100 000 selon l'INSEE (2004), entre 200 000 et 300 000 selon les organisations caritatives. Ils sont parfois européens ou même français. Certains travaillent en CDD, en intérim voire même en CDI. Pourtant, la France abandonne tous les jours ses sans-abris.


Nicolas Sarkozy avait promis, lors de sa campagne présidentielle, qu'au bout de 2 ans "plus personne ne (serait) obligé de dormir sur le trottoir". Aujourd'hui, plus de 3 ans après, cette promesse n'a pas été tenue et des milliers de personnes sont encore obligées de dormir dehors. Plusieurs centaines y meurent chaque année (presque 400 en 2009). Des chiffres beaucoup trop approximatifs à cause du peu de données disponibles. Difficile voire impossible de les recenser. Ils sont comme inexistants. 
Mais il ne s'agit pas juste de chiffres, ce sont des centaines d'êtres humains qui vivent très loin de nos modèles utopistes de respect des droits de l'Homme.
Ce n'est pas en ignorant un problème qu'il disparaît et toutes ces personnes sont là même si on fait mine de ne pas les voir. Et, en parler seulement durant les périodes de grand froid lorsque les morts se multiplient, est loin de suffire pour apaiser notre culpabilité. Certes, il y a les centres d’hébergement mais, trop souvent, ils n'ont pas assez de places. Et, même lorsqu'ils en ont, ils sont dans un tel état de délabrement que certains sans-abris choisissent de ne pas y aller et préfèrent rester dans les rues. Manque d'hygiène, bagarres, vols,..., tel est le quotidien de ces foyers. Ignorés par l'Etat, ignorés par les gens, ils ne peuvent compter que sur eux même pour assurer tant bien que mal leur survie.


La France, qui prône les valeurs essentielles de la dignité humaine, qui place le respect des droits de l'Homme au dessus de tout le reste, qui est intransigeante envers les pays qui ne respectent pas ces valeurs, peut-elle se permettre de bafouer ainsi ses propres principes de base ?





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Retraites : Pas de panne sèche au gouvernement

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mercredi 20 octobre 2010

Grève oui, blocage non !

Placide (http://www.leplacide.com/)

C.Lagarde a déclaré que "le droit de grève n'est pas le droit de bloquer, le droit de manifester n'est pas le droit de casser". En effet, être contre la réforme et manifester ce mécontentement est une chose mais paralyser le pays par des blocages en est une autre. N.Sarkozy a donc ordonné, ce mercredi,  le déblocage des raffineries pour permettre à "la majorité des français qui souhaitent continuer à travailler et à circuler librement" de pouvoir le faire. Il est vrai qu'il est inconcevable que la majorité subisse les volontés d'une minorité. Sauf que, d'après différents sondages parus ces derniers jours, entre 59 et 67% des français approuvent les grèves et les manifestations...
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samedi 16 octobre 2010

Dérapage raciste de Jean-Paul Guerlain



Il s'est depuis excusé et a affirmé que ces propos ne "reflétaient en aucun cas (sa) pensée profonde".
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Incidents du côté des lycées ..

On ne parle plus de la réforme des retraites en elle même, désormais les médias ont centré leur sujet sur la mobilisation des lycéens. Quelques articles par-ci, par-là ont suffit pour en faire un vrai débat. Jugés assez grands pour prendre leurs propres décisions par certains, pas assez pour d'autres, les lycéens sont au coeur de la polémique.

Pour les opposants à la réforme, la contestation lycéenne est une aubaine. En plus de grossir les cortèges des manifestations, ils représentent une force qui peut peser et influer sur le gouvernement. Tout le monde se souvient de la mobilisation de 2006 qui avait conduit au retrait du CPE (Contrat Première Embauche). Tout le monde espère que le scénario se reproduira. Mais il y a un paramètre important qui a changé depuis 2006, le président de la République. Il l'a dit en janvier 2009, "j'écoute mais je ne tiens pas compte" et semble bien décider encore une fois à camper sur ses positions. Et pour faire diminuer la grogne, tout son gouvernement s'est mobilisé pour répeter en boucle que les lycéens sont influencer par les syndicats.Vendredi, 306 établissements étaient mobilisés selon l'éducation nationale, 900 selon l'UNL (Union Nationale Lycéenne). Mais ce qui a surtout retenu l'attention se sont les incidents en marge des manifestations et aux abords des lycées. A Montreuil, un lycéen de 16 ans a été blessé par un tir de flashball, il est encore à l’hôpital et risque de perdre la vue. Dominique Voynet, maire de la ville parle d'une "provocation dont on peut penser qu'elle vise à provoquer des incidents".
Depuis cet incident Brice Hortefeux a demandé aux forces de l'ordre de limiter leurs interventions au minimum.

Mais il est trop tard, le débat à déjà commencer à changer d'angle.






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mardi 12 octobre 2010

Quand les jeunes s'en mêlent !

Philippe Tastet (http://www.philippetastet.com/)

Comme lors des précédentes journées de mobilisation, les salariés, à l'appel des syndicats, étaient au rendez vous. Et comme prévu, lycéens et étudiants se sont invités au cortège. 
Malgré les tentatives vaines de certains ministres qui ont tenté de les dissuader, ils sont venus en nombre et ont ainsi participer aux manifestations organisées dans tout le pays. Une participation qui a certainement aidé à faire de cette journée une record en termes de mobilisation dans cette lutte contre la réforme des retraites. Mais toujours pas assez selon François Fillon qui a déclaré qu'aucune concession n'était possible. 

Les politiques oublient trop souvent que, dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple..
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Diviser pour mieux régner

Alors que le mardi 12 octobre 2010 s'annonce comme une journée décisive pour la réforme des retraites, le gouvernement tente, tant bien que mal, de diviser les français.


Rarement un projet de loi a réussi à rassembler autant de personnes. Tous les âges, tous les milieux sociaux, toutes les branches, tous les secteurs, le public, le privé .. tout le monde semble se sentir concerné.
Et pourtant le gouvernement ne craque pas. Mieux encore, il décide d’accélérer les choses. Le vote par le Sénat  est avancé. Et, la veille de la grande journée de mobilisation nationale, l'article 6 de la réforme qui repousse l'âge de départ à la retraite est adopté par 174 voix contre 159. L'idée, c'est qu'une fois l'article principal voté, il n'y a plus aucune raison de manifester et de bloquer toute la France. Mais les français n'ont pas dit leur dernier mot. Non seulement, la mobilisation risque d'être forte mais cette fois en plus la jeunesse a bien l'intention de s'en mêler. En effet, les principaux syndicats étudiants et lycéens appellent à la mobilisation.


Le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, dénonce des "tentatives de récupération", Eric Woerth critique l' "irresponsabilité totale" de la part de ceux qui appelle à la grève. Des propos tout à fait compréhensibles lorsqu'on se rappelle du fameux CPE (Contrat Première Embauche) qui avait finit par être retiré après l'opposition des lycéens et étudiants.


Aujourd'hui, même s'ils sont encore loin de la retraite, les étudiants et les lycéens ont compris que cette réforme les concernait aussi. Et s'ils décidaient de se mobiliser, leur présence dans les cortèges pourrait changer la donne.
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dimanche 10 octobre 2010

Officiellement soumises

Le niqab -que les médias et les politiques appellent, a tord, la burqa- porte atteinte à la dignité des femmes. Bien plus que cela, c'est un instrument de soumission. Voila pourquoi elle "n'est pas la bienvenue en France" (N. Sarkozy). Voila pourquoi il était nécessaire de légiférer. Car, même si elles sont moins de 2000, ces femmes contraintes et soumises par leurs père, frères, mari.. méritaient une loi qui les libère. C'est fait.

Et avec cette loi, la France rejoint l'Arabie Saoudite et l'Iran et devient le 3e pays au monde à légiférer sur la manière dont les gens doivent s'habiller.

Tout le monde -politiques, médias, associations et même l'opinion publique- à quelques exceptions près, considère que le voile intégral n'est pas un choix pour ces femmes.
Et si c'était une erreur, si elles l'avaient choisi, mûrement reflechis, si c'était un moyen pour elle d'exprimer leur religion, d'accomplir leur foi ? Alors, sous pretexte de les libérer, la loi les soumet. Quelle différence y a-t-il alors entre les talibans afghans qui forcent les femmes à se couvrir et l'Etat français qui les force à se découvrir ?
La liberté, si chère à la France, c'est de laisser les gens choisir par eux-même et non pas de leur imposer ou leur interdire les choses.

Elles sont (seulement) 2000 à avoir choisi, ou pas, de porter le niqab. Elles seront 2000 à être contraintes et soumises par la loi, cette fois officiellement.
Une loi qui, étant donné leur nombre, n'aurait pas du exister et qui ressemble bien plus à une diversion qu'à une solution à un réèl problème. Une loi qui est perçu comme étant islamophobe par les pays musulmans. Effectivement, elle semble être le seul résultat du fameux débat sur l'identité nationale. Ce débat même qui avait créer la polemique tant il avait fini par se centrer sur l'Islam.

Il ne fait aucun doute qu'il s'agit pour le gouvernement d'attirer les electeurs d'extrême droite mais aucune victoire politique ne peut justifier une incitation à la haine.
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