Pour les opposants à la réforme, la contestation lycéenne est une aubaine. En plus de grossir les cortèges des manifestations, ils représentent une force qui peut peser et influer sur le gouvernement. Tout le monde se souvient de la mobilisation de 2006 qui avait conduit au retrait du CPE (Contrat Première Embauche). Tout le monde espère que le scénario se reproduira. Mais il y a un paramètre important qui a changé depuis 2006, le président de la République. Il l'a dit en janvier 2009, "j'écoute mais je ne tiens pas compte" et semble bien décider encore une fois à camper sur ses positions. Et pour faire diminuer la grogne, tout son gouvernement s'est mobilisé pour répeter en boucle que les lycéens sont influencer par les syndicats.Vendredi, 306 établissements étaient mobilisés selon l'éducation nationale, 900 selon l'UNL (Union Nationale Lycéenne). Mais ce qui a surtout retenu l'attention se sont les incidents en marge des manifestations et aux abords des lycées. A Montreuil, un lycéen de 16 ans a été blessé par un tir de flashball, il est encore à l’hôpital et risque de perdre la vue. Dominique Voynet, maire de la ville parle d'une "provocation dont on peut penser qu'elle vise à provoquer des incidents".
Depuis cet incident Brice Hortefeux a demandé aux forces de l'ordre de limiter leurs interventions au minimum.
Mais il est trop tard, le débat à déjà commencer à changer d'angle.
Vidéo du lycéen blessé par un tir de flashball à Montreuil
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